samedi 11 février 2017

Rogue one



ROGUE ONE: A STARS WAR STORY
de Gareth Edwards



Rogue One a en commun avec les animaux fantastiques, le fait d’être le premier opus de ce que l'on appellerait un spin off à télévision. Et même si c'est intéressant et attise ma curiosité, j'ai quand même salement l'impression d’être prise pour une vache à lait. Et si le premier ne m'a pas attiré, le second m'a vue sautiller jusqu'à la salle de cinéma avec un plaisir non dissimulé.

Et je n'ai pas été déçue , il m'a joliment ramené aux tout premiers films , et au souvenir du plaisir simple que j'avais eu à les découvrir sur des cassettes vidéos car oui je suis vieille. Cette rapidité à rentrer à nouveau dans cet univers, est avant tout due au formidable travail sur l'image
Le plus flagrant est avec les images des visages faisant revivre à l'identique les personnages de 77. Si d'un point de vue éthique ça pose question, j'avoue que ça rajoute de la magie à cette expérience cinématographique.
Mais ce qui m'a le plus marqué est le travail sur l'image en tant que telle. Ce film est le préquel de l'épisode IV. La qualité de l'image doit s'aligner avec ce dernier. Pour faire ce film, le réalisateur s'est conformé sur le code couleur et sur les teintes de l'époque. On a l'impression que c'est le même grain,voire la même pellicule. Et pourtant on sent toute la technicité de ce film, tout l'art de 2016 est utilisé pour que l'on puisse voir ce film et les trois autres qui suivent chronologiquement . Et c'est super bien réussi, il ne tombe jamais dans l'écueil ou est tombé Lucas avec les épisodes I, II, III. Il n'y a pas de surenchères visibles, tout est simple et épuré.
Gareth Edwards a tout réussit à l'image. Il se paie même le luxe d'intégrer des images non utilisées de la première saga sans que l'on s'en aperçoive. Je le trouve vraiment brillant. C'est difficile d'en parler sans spoiler, je vous dirai juste qu'il a réussi a rendre ses six ans à mon amoureux, quant à moi j'ai été comme hypnotisée.
Il y a cependant des choses qui me gênent. La première est le scénario. Les scénaristes de Lucasfilm ne voulaient qu'un film,ce qui fait que tout est concentré sur deux heures. La contre partie est que les personnages sont juste esquissés. C'est dommage! Le seul personnage qui est présenté est Jyn. C'est à la fois tiré par cheveux et pas très original, mais au moins on connaît des choses sur elle et sa tient relativement la route. Mais là un casteur fou est intervenu, et Félicity Jones a été choisie...
Mais voilà elle n'a pas l'aura ni le charisme de Daisy Ridley ou de Carrie Fisher et elle ne tient pas la route. Son jeu a assez peu de nuances. Elle a du mal à donner vie à cette jeune fille providentielle qui va se découvrir et devenir une héroïne. Le costume est trop grand pour elle.
Mais comme le film est bon on pallie ce manque en s'attachant aux autres personnages. Personnages secondaires qui manquent d'épaisseur et ça se fait cruellement sentir.
Par exemple le personnage de Cassian joué par Diégo Luna (la voix de manolo dans The Book Of Life)est intéressant, on sent qu'il y a plein de choses à raconter. Et on a envie de les connaître mais rien n'est dit.
De même pour Chirrut Imwe, le personnage le plus charismatique de cet épisode, on ne sait rien de lui, ni de son acolyte, ni des liens qui les unissent. Et à ce niveau là, vu la place qu'ils prennent dans l'histoire , c'est un vrai loupé.
Le Droid, est bien écrit, drôle, et attachant comme il se doit dans un star wars.
Ma seconde grosse déception, et qui commence à être récurrente est la frustration que provoque les bandes annonces et les fuites organisées par les studios
Premièrement moi, j'attendais Forrest whitaker, et lui aussi il a beaucoup été coupé au montage. Rajoutait à cela qu'il semble avoir tourné un combat dantesque qui explique l'état de son personnage dans l'histoire. Combat qui ne sera jamais monté, c'est un peu dure. Du coup le spectateur ne comprend pas pourquoi il est comme ça et ce qui lui arrive en voyant le film, et a vraiment l'impression d’être pris pour une buse lorsqu'il apprend que cette histoire sera développée sur un autre média.
Vous ne verrez pas non plus la moitié des images de la bande annonce officielle qui laisse transparaître la première fin qui a été tournée, complètement différente de celle que l'on voit. C'est une espèce de publicité mensongère et bien qu'elle ne dépend pas du réalisateur et qu'elle ne nuit pas au film, ça m'énerve au plus haut point.
Mais tout cela est contre balancé par des moments mythiques dont je brûle de vous parler, mais je ne peux pas le faire sans vous spolier alors je me tais. Et je sais que tout le monde parle de Vador, mais moi c'est l'épilogue qui m'a fait frissonner et presque pleurer.

J'ai aimé ce film, vraiment beaucoup. Je regrette plein de petites choses et j'avoue appréhender de voir tout autre film avec felicity Jones qui est ma grosse déception.
Mais il me tarde de me caler face à mon blu ray et de regarder les quatre à la suite.




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